jeudi 25 mars 2010

L’aménagement de l’ Arc Alpin, un projet plié à des contraintes naturelles.

Voici la Chaine des alpes au travers de laquelle le transalpin devra traverser. Aujourd’hui, les routes et autoroutes passant par là sont plus ou moins directes (passantes sous des tunnels, sur des ponts qui ne sont d’ ailleurs pas dans les meilleurs des conditions) alors que, comme nous pouvons le constater sur la carte suivante, la ligne irait directement de Lyon a Turin, passant par Chambéry. Cela présenterait donc
une voie beaucoup plus courte et directe :


Pour ce qu’il en est de l’ aménagement de l’ Arc Alpin, pour créer des voies qui puissent être empruntées par des trains allant a de grandes vitesses, inévitablement il faudra construire des tunnels. Pour cela il faut forer une galerie au travers d’ une...montagne. Quelques exemples:
> Descenderie de Modane/villarodin-Bourget (4000 m – achevée en novembre 2007)
> Descenderie de St-Martin-la-Porte (2280 m dont déjà 2000 m creusées)
> Descenderie de La Praz (2480 m – achevée en janvier 2009)


Prenons l’ exemple de la descenderie de La Praz:
C’est un tunnel de 2600 m de long, dans une pente à 12%. Il servira de galerie d'acheminement des matériels d'excavation lors de la construction du tunnel de 53 km de long sous les Alpes, dans le cadre du projet Lyon-Turin. Beaucoup de machines sophistiquées tel que des pelles et Robots pour le béton projeté y sont mobilisées. Ce tunnel, partie du projet Lyon-Turin représente rien qu’ a lui-même un projet d’une importante envergure.

Il était prevu qu’ il serait effectué en 1107 jours (36 mois) soit en 3 ans.

Quelques chiffres :
· 263 000 m3 de matériau à excaver
· 2 500 m3 de béton
· 150 km de boulons d’ancrage
· 500 000 h de travail



Mais selon les acteurs du projet (LTF (Maître d'ouvrage) ; la maitrise d’oeuvre : SPI; un groupement d'entreprises Franco-Italien (60% Spie Batignolles, 30% Ghella, Sotrabas et Cogeis)), la priorité du chantier n’est pas la productivité avant tout : la sécurité est la première préoccupation, puis la qualité et l'environnement occupent une place également importante. Lors de la réalisation d’ un tel projet d’une telle nature, les imprévus sont très contraignants et couteux. Au point kilométrique 450, le tunnel s’est effondré. Entre 1000 et 1500 m3 de matériau sont tombés. Il a été décidé de murer la galerie et d'injecter 1600 m3 de béton. Ils sont ensuite repassé à travers, avec une machine à attaque ponctuelle. Cela a fait perdre 30 jours sur le planning et 1,5 million d’euros.

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